38 boulevard Saint Sauveur, cabinet de massage.
Pour un moment de détente et de lâcher prise,
contactez moi pour prendre rendez-vous.
C’est l’annonce qui a intrigué Violette, lorsqu’elle
a parcouru le journal ce lundi matin, en arrivant à son travail. Il est vrai que
depuis un certain temps, Violette est particulièrement stressée, à cause de son
patron qui lui en demande trop, à cause de Sébastien son ex-petit ami avec qui
elle est toujours en contact mais de manière tumultueuse, de sa mère qui fait
tout pour qu’elle retrouve chaussure à son pied, de son chat qui n’arrête pas de
faire des bêtises dans son appartement… Bref, la vie de Violette en ce moment,
ce n’est pas rose tous les jours.
Elle peut bien compter sur Caroline, sa meilleure
amie, mais elle file le parfait amour avec son nouvel amoureux, si bien qu’elle
l’a un peu délaissée ces derniers temps, ce qu’elle comprend sans difficulté.
Mais Violette aimerait pouvoir se divertir, parler de ses petits tracas
quotidien avec quelqu’un, plutôt que de s’enfermer toute seule chez elle à lire
ses livre et regarder ses séries, sans véritablement y trouver satisfaction.
Depuis un moment, elle se dit qu’elle devrait trouver d’autres activités, sortir
un peu, rencontrer des gens mais elle ne sait pas par où commencer.
En voyant cette annonce, en ce début de semaine,
Violette se dit qu’une bonne séance de massage ne pourrait que lui faire du bien
et envisage de répondre. A sa pause de 10 heures, elle compose le numéro de
téléphone diffusé dans l’annonce et laisse sonner la tonalité plusieurs fois,
jusqu’à ce que quelqu’un décroche finalement. Une belle voix d’homme suave mais
virile, lui adresse une entrée en matière qui la surprend un peu :
- “Armand, cabinet de massage. Que puis-je pour vous ?”
A vrai dire, Violette s’attendait à tomber sur une
femme et le fait que ce soit un homme au téléphone, a pour effet de la
déstabiliser immédiatement. Elle bafouille un peu et reprenant ses esprits, tache d’enchainer sans trahir son malaise :
- “Je souhaiterais prendre rendez-vous pour un massage ?”
L’homme lui répond à l’autre bout du fil, sans se
départir de son ton enjoué et rassurant :
- “Aucun problème, quand seriez vous disponible ?”
Là encore, prise au dépourvu, Violette tente de ne
pas se dévoiler et répond sans trop réfléchir :
- “Ce soir après mon travail, c’est possible ?”
Lorsqu’elle s’entend prononcer ces mots, elle
tressaille.
D’autant que la voix charmante, lui répond sans
hésitation que cela est possible, vers 19h ou 19h30.
Elle confirme le rendez-vous, il raccroche.
Durant plusieurs secondes, Violette reste sans rien
faire et la voix si particulière résonne dans sa tête :
- “Bien sûr Madame, aucun problème pour 19h !”
Jamais elle n’a le souvenir d’avoir été massée
par un homme, pas même pendant ses vacances.
Elle se dit que peut-être, il s’agit d’un
assistant d’accueil et non pas d’un masseur du cabinet.
Peut-être également que d’autres masseurs sont des
femmes, et qu’elle n’aura pas affaire à lui.
Violette est partagée entre la gêne et
l'excitation.
Le reste de la journée lui parait étonnamment long,
elle a l’esprit ailleurs.
Lorsqu’arrive 17h30, elle quitte le bureau et rentre chez elle.
Sans vraiment comprendre pourquoi, elle passe un long
moment à prendre soin d’elle dans la salle de bain.
Elle prend une douche, s'épile minutieusement et refait son vernis, optant pour un joli rose orangé qui annonçait les réjouissances de
l’été.
Elle s’attarde sur son pubis qu’elle épile soigneusement, prenant soin de ne laisser qu’une légère toison comme si elle
s’attendait à voir quelqu’un…
Comme à chaque fois qu’elle s’applique à cette
tâche, elle ne peut réprimer son excitation de rafraîchir cette partie de son
corps, là où s’exprime toute la féminité d’une femme.
Elle sent son sexe s'humidifier entre les
lèvres.
Sa main trouve instinctivement sa place et ses doigts
glissent sur sa vulve, écartant les petites lèvres et dégageant le clitoris,
pour le stimuler naturellement, électrisant la jeune femme, dès les premiers
contacts sur son bouton d’amour.
Elle se donne du plaisir quelques minutes mais n'allant pas jusqu'à l’orgasme, car l’heure approche.
Elle se sent un peu honteuse quand elle s’habille,
comme souvent lorsqu’elle s'est laissée aller à quelques activités solitaires,
pourtant si plaisantes pour elle.
Elle enfile une robe mi cuisse d’un ton rouge orangé
avec des motifs blancs et des chaussures à talon compensés, se coiffe et attrape les clés de sa voiture.
Il fait agréablement bon lorsqu’elle ressort dehors, l’air tiède glisse sous le tissus et caresse sa peau, elle grimpe dans son automobile et suit la voix du GPS, réglée sur un timbre masculin, qui
lui conseille un itinéraire.
L’immeuble devant lequel elle se trouve à l’adresse
prévue, n’a rien de particulier, plutôt accueillant mais sans chichis, elle
pousse la porte et monte les escaliers cherchant le 4e étage, conformément à ce
qu’elle a reçu comme indications.
Elle parcourt un long couloir agrémenté de quelques
reproductions de tableaux contemporains et arrive devant une porte sombre, sur
laquelle est apposé un panneau blanc aux lettres raffinées :
Armand Vasseur - Massage certifié & et bien
être
À nouveau, elle est prise d’un sentiment étrange,
avant qu’elle ne se décide enfin à ouvrir la porte.
L’homme qui l’accueille est charmant et la met tout
de suite en confiance, en l’installant chaleureusement dans un petit salon où il
lui offre aussitôt une infusion de sa création, aux plantes choisies pour leurs
bienfaits apaisants.
Il se diffuse dans la pièce une atmosphère de
douceur, renforcée par une musique calme et enivrante qui place Violette dans
d’agréables dispositions.
Elle feuillette différents ouvrages qui se trouvent
là et tombe par hasard sur un livre consacré à l’art du Tantrisme qui attire son
attention. Il y est envisagé la promesse d’un plaisir supérieur, grâce à la
mise en oeuvre de pratiques spirituelles et le développement de concepts sacrés.
Lorsque Armand arrive discrètement pour venir la
chercher, Violette est absorbée par la lecture d’un chapitre sur le
développement des sens et l’orgasme absolu. Elle ne l’entend pas s’approcher
et reste plongée dans ses pensées. Ce n’est que lorsqu’il manifeste sa présence
qu’elle relâche son attention sans quitter le livre des mains. Elle s’attend à
ce qu’il lui fasse une réflexion mais il n’en fait rien, il fixe le livre et
détourne son regard vers elle en lui souriant et l’invite à le suivre dans une
autre pièce.
Violette repose l’ouvrage et accompagne Armand qui la
conduit dans un autre salon aux décors orientaux et colorés, il lui propose de
s’asseoir dans un fauteuil face à lui, ce qu’elle fait sans hésitation. Il
commence alors à la questionner tout naturellement sur les raisons qui
l’ont conduit jusqu’à lui.
Elle est plutôt surprise de cette entrée en matière,
mais les effets de l’infusion et les chaudes pensées tantriques insufflées par
ses lectures, l’amenent à lui répondre sans crainte. Elle lui confie sans
entrer dans les détails, être dans une période compliquée de sa vie et
rechercher des moments de détente, des coins d’évasion.
Il lui présente son activité, insistant sur la notion
de bien être, au centre de son art. Violette comprend qu’elle ne se trouve pas
dans un simple salon de massage ordinaire, Armand entend promouvoir sa propre
vision du bien être, fruit de ses propres lectures, de son expérience et de ses
recherches. Elle se sent en particulière confiance, laissée aux bons soin de
cet homme qu’elle ne connaissait pas jusqu’alors.
Il lui propose de réfléchir à ce qu’elle voudrait
trouver, en s’octroyant ses services et l’invite sans tarder, à rejoindre le
vestiaire pour se mettre à l’aise avant son premier massage. Elle trouve dans la
petite pièce bien aménagée, un peignoir de soie et des huiles parfumées et
toujours, cette petite musique enivrante, augmentant les bienfaits de
l’atmosphère si particulier de cet endroit.
Elle garde ses sous vêtements, elle avait choisi une
jolie parure blanche, simple et fine, pour ne pas paraître ridicule au regard de
la personne qui la masserait. Elle passe sur elle, le peignoir de soie et
regagne l’endroit où se trouve Armand. Il a préparé une jolie table de
massage en cuir marron, où il la fait s’installer sur le ventre face vers le sol.
Elle retire son peignoir avec un peu de gêne et
lorsqu’elle prend position, sent le regard appuyé d’Armand, sur ses courbes
bien dessinées que met particulièrement en valeur, le blanc immaculée de son
soutien gorge avec tanga assorti. Ce dernier, bien porté entre le galbe de ses
fesses, fait ressortir son joli postérieur ce que remarque Armand, en plus de
son parfait grain de peau légèrement bronzé et de sa chevelure de lionne, d’un
beau roux inhabituel.
Il commence par lui masser le bas des reins, en
remontant jusqu’aux épaules, elle ressent un frisson d’une rare intensité
lorsque les larges mains, à la fois douces et fermes, lui massent la peau et
les muscles, par des gestes appuyés et précis d’une étonnante tendresse. Elle
s’abandonne tranquillement à ces longs mouvements pénétrants, lui procurant un
bien être diffus et sensuel.
Armand prend son temps et s’attache à détendre
Violette avec le plus grand soin. Jamais la jeune trentenaire n’a ressenti
un bien être aussi total, encore moins entre les mains d’un homme, surtout
qu’elle ne le connaissait pas, et pourtant elle s’abandonne.
Les gestes fluides et appuyés sur ses hanches et vers
l’intérieur de ses cuisses, ont pour effet d'électriser son corps alanguis.
Elle sent son entrejambe s’humidifier, sans pouvoir rien y faire et tente de
garder une apparente lassitude. La tension encore présente en elle, depuis les
caresses qu’elle s’est prodiguées avant de partir reveint aussitôt.
Heureusement pour elle à ce moment et pourtant à son grand regret, les
divagations du masseur repartent vers le haut de son corps et il entreprend de
lui masser la nuque.
Elle se détend à nouveau, il passe longuement ses
mains au creux de sa nuque et elle se relâche complètement. Tout en elle,
n’est que plénitude à cet instant et elle en oublie tous ses problèmes. Malgré
tout le soin qu’elle a mis à dissimuler ses émotions, Armand a senti une
certaine tension en elle, lorsqu’elle est entrée dans son cabinet et avant
cela, au téléphone lorsqu’elle a pris rendez vous.
Il n’avait pas manqué de sentir, en fin connaisseur
des femmes qu’il est devenu depuis toutes ces années d’exercice, la pointe
d’excitation chez elle, au moment où il a effleuré ses cuisses en la massant.
Amusé par cela, il continue de parcourir son anatomie à la recherche de ses
autres points accélérateurs de désir, il s’improvise découvreur de ses zones
érogènes, se gardant bien qu’elle découvre au gré de ses allées et venues,
l’érotique profondeur de ses intentions.
Après avoir contourné la rondeur de ses seins, joué
le long de ses épaules, chatouillé quelque peu ses pieds et osé s’approcher
quelques instants à proximité de son bassin, non loin de son pubis, il
s’interrompt, le massage est déjà terminé. Violette a l’impression que cela n’a duré qu’un instant, elle en voudrait davantage…
A la fois heureuse et frustrée, elle se releve et
observe Armand qui est déjà affairé à ranger les quelques objets de la salle
de massage. Elle note qu’il a très jolies fesses musclées, moulées dans son
pantalon de toile. Il lui indique qu’elle peut prendre une douche et se
détendre dans une autre pièce réservée à cet effet.
Là aussi, tout n’est que bien être et volupté,
enveloppé d’une douce chaleur humide. Un petit banc en bois permet de
profiter d’un bain de vapeurs parfumées, Violette s’y installe confortablement.
Dans le nuage de brume, elle laisse s'entrouvrir son peignoir et ouvre naturellement les cuisses, offrant tout son corps à la moiteur ambiante. Ses
mamelons se durcissent et elle frissonne, profitant du calme et de la
solitude, elle ne peut s’empêcher de laisser aller ses doigts fins sur sa peau.
Elle se caresse la poitrine, son ventre plat,
l’intérieur de ses cuisses, prend le temps de se laisser aller à ce toucher intime et personnel, qui lui procure satisfaction et plaisir. Son sexe mouille abondamment, elle le sent s’inonder mais cela ne lui parait pas déplacé, dans
cette atmosphère déjà totalement humide. Elle retarde autant que possible le
moment où sa main viendra chercher le centre du plaisir entre les lèvres de
son sexe.
Quand elle n’y tient plus, elle s’abandonne lorsque
ses doigts arrivent au creux de son intimité, elle est bouillante. Elle
oublie où elle se trouve et ne pense plus qu’à son plaisir, sa masturbation est rythmée et ininterrompue, tant son entrejambe réclame satisfaction. Son
petit clitoris est tellement dur et enflé qu’elle n’a aucun mal à le remuer
avec intensité, comme elle sait si bien le faire. Comme si cet instant devait
durer aussi longtemps que possible, il lui faut un peu de temps pour parvenir à
l’orgasme.
Sa jouissance n’en est que plus forte. Elle sent des spasmes l’envahir entièrement et ne peut retenir ses cuisses qui se
secouent toutes seules sur le banc, alors que l’extase remonte partout en
elle. Elle étouffe son gémissement et se laisse retomber en arrière, détendue et
temporairement comblée. Lorsqu’elle reprend ses esprits, elle se souvient où elle
se trouve et se ravise rapidement, se demandant combien de temps elle a passé dans cette pièce. Elle s’essuie et ressort pour aller se changer.
Armand ne semble pas impatient, habitué
probablement à ce que les patients prennent leur temps dans cette salle à
vapeurs.
- “Tout s’est bien passé ?” - lui adresse-t-il d’un ton rassurant.
- “C’était parfait !” - lui rétorque aussitôt Violette d’un ton enjoué.
- “Quand puis-je revenir ?”
Le masseur la gratifie d’un large sourire
approbateur.
- “Bien sûr, vous pouvez revenir quand vous voudrez, chaque lundi si vous souhaitez”
Devant l’incrédulité de Violette, il se sent obligé
de préciser son propos.
- “J’ai l’habitude de choisir mes patients. Je préfère qu’ils soient moins nombreux mais de qualité…”
Sans savoir comment le prendre, Violette acquiesce et
indique qu’elle reviendra le lundi suivant.
Elle s’apprête à quitter le cabinet, lorsque la
voix toujours aussi enivrante du masseur la rattrape :
- “Vous devriez emporter ce livre dont vous aviez commencé la lecture tout à l’heure. Vous y apprendrez des choses fort intéressantes…”
Et il lui tend l’ouvrage sur le tantrisme.
Le visage de Violette s’empourpre mais elle accepte de prendre le livre.
Sans dire un mot, elle quitte le cabinet d’Armand,
qui l’observe silencieux et amusé.
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